top of page
Rechercher

Le Bouvier et la Tisserande

associationlongbao

L'histoire du Bouvier et de la Tisserande est l'une des quatre grandes légendes du folklore chinois. Elle est célébrée en Chine lors de la fête du septième jour du septième mois du calendrier lunaire.

L'Empereur Céleste avait sept filles intelligentes et habiles. La plus jeune était la plus gentille et la plus travailleuse. Experte en tissage, on l'appelait la Tisserande.

Un jour, pour se reposer de leur travail, elle et ses sœurs descendirent sur terre pour se baigner dans une rivière limpide.

Près de la rivière vivait un jeune orphelin. Il menait une vie pénible avec son frère et sa méchante belle-sœur. Il avait alors plus de 20 ans, n'avait pas encore pris femme et travaillait tous les jours du matin au soir accompagné de son bœuf. Tout le monde l'appelait ainsi le Bouvier.

On disait que ce bœuf était un Immortel venu du Ciel. En remerciement pour ses actions, le Bouvier lui témoignait beaucoup de sympathie. Et au cours des ans, ils étaient devenus de fidèles compagnons partageant ensemble joies et peines, et le bœuf-divinité aurait donc décidé d'aider son maître à créer une famille heureuse.

Ce jour-là, après avoir labouré un lopin de terre, le Bouvier mena le buffle au bord de la rivière pour l'abreuver. C'est alors qu'il vit les sept sœurs se baigner dans la rivière. Toutes étaient très belles, surtout la plus jeune. Comprenant l'émoi du jeune homme, le Buffle lui dit à l'oreille :

"- Va prendre les habits qui se trouvent près du saule, et celle que tu aimes deviendra ta femme". Le Bouvier fit deux pas en avant, puis hésita, intimidé.

"- Dépêche-toi ! Vous ferez un très beau couple !"

Le Bouvier s'élança finalement, prit les vêtements de la jeune fille près du saule et fit demi-tour.

Surprises par l'apparition de cet inconnu, les jeunes filles se rhabillèrent en hâte et s'envolèrent dans le ciel. Seule resta dans l'eau la jeune Tisserande. Le Bouvier lui ayant pris ses habits, elle ne pouvait pas sortir et attendait avec impatience, les joues écarlates.

"- Bouvier, rends-moi mes habits ! supplia la Tisserande.

- D'accord, si tu acceptes de devenir ma femme !" répondit le jeune homme en la regardant amoureusement."

Malgré l'agacement qu'elle éprouvait face à ce jeune homme insolent, l'air sincère et honnête et le regard sentimental du Bouvier lui allèrent droit au cœur. Elle hocha la tête sans mot dire.

Dès lors, le Bouvier et la Tisserande devinrent un couple inséparable. L'homme labourait et la femme tissait. Le temps passa. Quelques années après, le Bouvier et la Tisserande eurent un garçon et une fille.

Mais la nouvelle de la vie terrestre de sa fille parvint aux oreilles de l'Empereur Céleste. Furieux, il ordonna aussitôt aux gardiens célestes de reprendre la Tisserande pour la ramener au Ciel.

Contrainte de se séparer de son mari et de ses enfants, la Tisserande pleura de douleur. Tandis que la Tisserande était escortées jusqu'au Palais céleste, le Bouvier ne se consolait pas de la perte de sa femme aimée, et les enfants pleuraient après leur mère.

Portant ses enfants dans deux paniers au bout d'une palanche, il partit à sa recherche. Il allait la rejoindre quand la femme de l'Empereur Céleste apparut et s'ingéra dans l'affaire. Elle tira alors de sa chevelure une épingle d'or et grava une large rivière dans le ciel pour séparer éternellement les deux amoureux, formant ainsi la voie lactée.

Des deux côtés de la Voie Lactée, le Bouvier et la Tisserande se regardèrent de loin, sans pouvoir se réunir. Très affligé, le Bouvier ne voulut pas quitter le bord de la rivière. De l'autre côté, la Tisserande regardait les vagues impétueuses les larmes aux yeux, refusant de tisser les brocarts célestes.

Devant leur résistance, l'Empereur Céleste dut faire des concessions et leur permit de se retrouver une fois par an. Depuis, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, les pies célestes forment une passerelle provisoire sur laquelle le Bouvier et ses enfants rencontrent la Tisserande.

La tristesse de leur séparation émut tout le monde et attira la sympathie de chacun. Depuis, chaque année, le soir du septième jour du septième mois du calendrier lunaire, beaucoup de gens restent à veiller dehors, contemplant longuement le ciel et les deux constellations de chaque côté de la Voie Lactée, le Bouvier et la Tisserande. A côté du Bouvier scintillent deux petites étoiles, on dit que ce sont ses enfants qui viennent voir leur mère.

Le pont de pies : c’est aussi le nom de la position de la langue en Qi Gong qui se pose naturellement contre le palais supérieur derrière les incisives supérieures, faisant ainsi le lien entre le vaisseau gouverneur (Du Mai) et le vaisseau conception (Ren Mai), le Yang et le Yin.


 
 
 
bottom of page